Air Algérie : le décollage pour fin Juillet ?

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Lourdement impactée, à l’instar de toutes les compagnies de la navigation aérienne à travers le monde, par les répercussions de l’immobilisme absolu imposé par la pandémie de la Covid-19, Air Algérie scrute attentivement le ciel, lorgnant une reprise des activités bienvenue.
Des signaux positifs ? Ils sont à rechercher du côté de l’Hexagone où la densité du flux de voyageurs entre la France et l’Algérie relève de l’axiome.
Sur ce plan, la décision prise récemment par les autorités françaises d’ouvrir ses frontières extérieures à partir du 1 juillet prochain ouvre une bonne perspective, à même de motiver une reprise de service d’Air Algérie, la desserte Algérie-France constituant le gros de l’activité de la Compagnie nationale, avec une moyenne de 35 vols quotidiens.
Côté français, la motivation est, également, de taille chez les opérateurs, Air- France et les filiales ‘’Low cost’’,Transavia et ASL Airlines , pour lesquelles le marché algérien de transport aérien reste de première importance.
Ceci d’autant que les deux compagnies (Air Algérie et Air France) ont pour elles, désormais, le monopole du couloir aérien après la banqueroute d’Aigle Azur.
Et, last but not least, une telle perspective coïncide avec la grande saison, soit une période où le flux de voyeurs connait des pics importants et des tarifs commercialement alléchants, à l’exemple du billet Paris-Alger qui peut atteindre les 600 euros.
Toutefois, Il reste évident qu’au-delà de tous ces facteurs qui permettent d’entrevoir une reprise imminente des activités d’Air Algérie, celle-ci reste entièrement assujettie au feu vert des autorités algériennes, politiques et sanitaires, le Président de la République venant de rappeler , résolument, que la santé primait sur toute autre considération.
Raison pour laquelle du côté de Dar el- Beïda, l’on croise des doigts.
D’un point de vue éminemment technique, Air Algérie affirme être au diapason pour répondre à la gageure d’une reprise. Tout récemment, la compagnie nationale fait étalage d’un plan en la matière.
Ainsi, l’on apprendra que ce plan, conçu et développé par des compétences internes comprend plusieurs mesures de sécurité et de protection permettant la relance de l’activité.
Dans le détail, le programme établi par les services de la maintenance en collaboration avec la Division commerciale focalise plus que tout sur la protection de la cabine contre le COVID-19, les techniciens assurant que «l’air de la cabine est filtré contre les particules, bactéries et virus avec une efficacité de 99,99%, et ce, grâce à des filtres de haute protection équipant les avions fabriqués par le constructeur américain Boeing et l’européens Airbus», ont-ils souligné, ajoutant que l’air intérieur était renouvelé totalement chaque trois minutes. «Ces filtres sont équivalents en efficacité aux filtres utilisés dans les blocs opératoires hospitaliers. Ils sont remplacés à des intervalles réguliers définis par les constructeurs», a expliqué le directeur de gestion de navigabilité, Laid Bouchama.
Au demeurant, les maintes opérations de préservation et de maintenance des avions entreprises durant la longue période de confinement ont eu un coût «très lourd» de l’aveu d’un responsable d’Air Algérie, amer de constater que ces coûts supplémentaires intervenaient au moment où l’activité de la compagnie était quasiment à l’arrêt.
De fait, Il faut savoir que la compagnie nationale déplore des pertes qui «pourraient atteindre 89 mds DA d’ici la fin de l’année», selon son Porte- parole, Amine Andaloussi.
Aussi, elle tient au 6e rang africain des des compagnies aériennes les plus impactées par la Covid-19.

Azzouz K.