Hirak : 56ème vendredi de mobilisations

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Des groupes de citoyens sont sortis à Alger et dans d’autres villes du pays, dans des marches pacifiques pour le 56ème vendredi consécutif, pour renouveler leurs revendications pour la consécration de la justice, la liberté et la souveraineté du peuple.

Comme à l’accoutumée, les manifestants, moins nombreux que les précédents vendredis, ont convergé vers les lieux habituels de leurs rassemblements dans le centre de la capitale, en investissant notamment la Grande-Poste, la Place Audin et le Boulevard Zighout Youcef, où un important dispositif sécuritaire était déployé.

Avec l’apparition du coronavirus et les risques qui vont avec, les éléments des forces de l’ordre portaient des masques en la circonstance. Les manifestants ont réitéré leur attachement à leurs revendications appelant notamment à la consécration de l’Etat de droit, la démocratie, la justice, la liberté et le respect de la souveraineté du peuple, ainsi que leur attachement au caractère pacifique des manifestations, à l’unité nationale et leur appel à la libération des personnes arrêtées lors de précédentes marches et la poursuite de la lutte contre la corruption.

Cette 56ème marche du mouvement populaire Hirak a été marquée aussi par une forte présence de l’emblème national ainsi que des portraits des héros de la guerre de libération. Elle intervient notamment au lendemain de l’annonce par Mohamed Laâgab, chargé de mission à la présidence de la République, de la première mouture de la Constitution révisée « au plus tard dimanche prochain », précisant que le Comité d’experts chargé de formuler des propositions sur cette révision a finalisé son travail. Cette mouture sera remise au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, par le président du Comité, Ahmed Laraba, a-t-il indiqué.

Pour leur part, les procès pour des affaires de corruption d’anciens responsables ayant exercé au sein de l’ancien régime se sont poursuivis cette semaine, et ont concerné notamment les deux ex-Premier ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et l’ex-directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel. Dans le reste du pays, les marches hebdomadaires, se sont poursuivis dans certaines wilayas du centre où des manifestants ont réitéré leur demande d’engagement de réformes politiques profondes pour l’avènement d’une Algérie nouvelle.
R. N.