La sacralité des cimetières de nouveau bafouée : violence verbale, mais violence quand même

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Soufiane Djilali, président de Jil Jadid

Dérogeant aux préceptes et traditions qui invitent à la sacralité des cimetières, une poignée de citoyens s’est illustrée jeudi passé, à l’occasion de l’enterrement du Moudjahid Lakhdar Bouregaa en conspuant avec véhémence le  président du parti Jil Jadid, présent pour rendre un ultime hommage à cette grande personnalité historique.

Devant le grabuge, inapproprié des lieux et des circonstances, Sofiane Djilali a suivi la voix de la sagesse et de la raison pour quitter l’enceinte mortuaire de Sidi Yahia.

Une telle forfaiture, ç’en est une, interpelle grandement sur ces nouvelles mœurs qui ont pour soubassement, la violence verbale de la part de quidams qui semblent s’auto octroyer le monopole de tous les dogmes, y compris l’essence du hirak.

Car enfin, sur quels préjugés et préjugements, de tels ‘’gardiens du temple’’, se sont-ils adossés pour ainsi éconduire le chef de Jil Jadid, qui n’a jamais soufflé le moindre mauvais mot sur le vaillant commandant de l’ALN d’hier ? Ni sur le Hirak, du reste.

Exhibitionnisme gratuit ? Sofiane Djillali a pointé, dans une réaction publique subséquente, ‘’une dictature’’ d’une autre forme qui se plait à vilipender à tout vent.

En vérité, le fait tend à la propension, via des insultes et des dénigrements sur les réseaux sociaux pour chauffer l’opinion à blanc de la part de ‘’radicalistes’’ qui n’entrevoient pas d’autres avis que les leurs, quand bien même ils convergeaient, dans le fond, vers la même finalité et, surtout l’apaisement.

A moins d’un double jeu trouble et devant lequel le président de Jil Jadid appelle à dépasser.

«Aux armes des violents, répond la violence» a dit le poète. Faire ‘’du folklore’’ dans un lieu sacré ou saccager des urnes participe du même engrenage qui tend à mettre le feu aux poudres, à tout moment. Bien loin, tout cela, des vertus de la démocratie !

Azzouz K.