SOMMET ARABE D’ALGER : Quand le Makhzen cherche noise

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SOMMET ARABE D’ALGER : Quand le Makhzen cherche noise

L’anicroche pendait, vraisemblablement, au nez du chef de la diplomatie marocaine, en débarquant, samedi 29 octobre à Alger, pour participer au 31e Sommet de la Ligue arabe, prévu ce mardi 1er novembre.

Il est à noter d’emblée que c’est la première fois qu’un officiel marocain se rend en Algérie depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays il y a plus d’un an, pour cause de provocations de Rabat contre Alger.

Mais si, l’accueil réservé par l’Algérie à la délégation marocaine était bel et bien dans les clous des règles protocolaires, des allégations ont fusé tendant à faire croire à un certain ostracisme à son égard ; donnant ainsi le signal aux hostilités et manipulations coutumières du Maroc.

L’objectif de perturber les travaux préparatoires du Sommet, qui a convié samedi, les ministres des affaires étrangères (MAE) arabes, était évident.
Nasser Bourita allaient en rajouter une louche.

De fait, et à l’ouverture des travaux des MAE, Bourita s’illustra en tentant d’imposer dans l’ordre du jour le désaccord du Maroc sur la question relative à l’Iran, à laquelle il reproche «un soutien au Polisario, via la livraison de drones».

Et pas seulement. L’ire de Bourita portait également sur la diffusion par une chaine de télé publique algérienne de la carte du Maghreb, dissociant le Sahara occidental du Royaume chérifien.

Autant de prétextes fallacieux devant servir de détonateur à l’explosion de dépit des pays normalisateurs avec l’entité sioniste, dont le Maroc est la tête de gondole, après que l’Algérie a réussi à réconcilier les factions palestiniennes à Alger, le 14 octobre écoulé.
En parallèle, Nasser Bourita s’est évertué à préparer la défection du Roi Mohamed VI au Sommet d’Alger, tel que le donne à lire sa déclaration à un magazine se gargarisant d’être dans les secrets des dieux.

«Mohammed VI décidera si les conditions de sa participation au sommet d’Alger sont réunies», a confié le chef de la diplomatie marocaine.
Des conditions improbables au vu des incidents sciemment provoqués par sa délégation.

En creux, il ne s’agit ni plus, ni moins que d’une solidarité monarchique, après les faux bonds des princes et rois du golf arabe et du Moyen Orient, allergique à un pays démocratique et souverain qui s’apparente à un cauchemar, à son corps défendant, pour eux.
A.K.