Covid-19 : la nouvelle souche n’a aucun impact sur les vaccins ni la gravité de la maladie

0

Malgré un certain nombre de mutations du virus SARS-CoV-2, responsable de la pandémie actuelle de Covid-19, aucune d’entre elles, y compris la dernière variante au Royaume-Uni, n’a eu d’impact significatif sur la sensibilité du virus à l’un des traitements actuellement utilisés, aux médicaments ou aux vaccins en cours de développement, ont déclaré lundi des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon la scientifique en chef de l’OMS, Dr Soumya Swaminathan, le virus du SARS-CoV-2 a muté à un rythme beaucoup plus lent que le virus de la grippe, ce dernier nécessitant que ses souches vaccinales soient examinées et révisées chaque année en fonction de celles en circulation cette année-là.

La responsable scientifique de l’OMS a souligné qu’il « est important de surveiller en permanence » ce qui arrive à ce virus, en s’efforçant d’en réduire la transmission et de l’abaisser au niveau le plus bas possible.

« Parce que plus le virus circule, plus il y a de chances de mutation et plus il peut y avoir de variantes. L’essentiel ici est d’en maintenir la transmission et la circulation à un niveau bas. Il ne faut pas le laisser échapper à tout contrôle et se propager parmi la population. De cette façon, nous pourrons en limiter les mutations ».

Pour sa part, le directeur exécutif du programme d’urgence sanitaire de l’OMS, Dr Mike Ryan, a estimé que même avec la dernière variante britannique du virus SRAS-CoV-2, « il n’y a aucune preuve à ce stade qu’il y ait une augmentation de la gravité associée à cette maladie ».

Le 14 décembre, le Royaume-Uni a signalé à l’OMS une variante du SARS-CoV-2 qui a été associée à une augmentation de R0, qui est le nombre de personnes à qui un individu infecté transmet le virus, de 1,1 à 1,5. Dr Ryan a précisé, exemples à l’appui, que le virus avait pu être maîtrisé au cours des périodes où ce chiffre a été supérieur à 1,5.

Les experts de l’OMS ont exhorté les populations à continuer à appliquer les mesures de santé publique existantes, notamment le port de masques, l’hygiène des mains et la distanciation sociale, qui se sont révélées efficaces pour freiner la propagation du virus, y compris sous ses dernières variantes.
R. I.