Débat autour des constantes nationales : la présidence de la République désavoue Bengrina et ses alliés

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«Tout débat autour des constantes nationales dans le cadre de l’avant-projet de la révision constitutionnelle n’est que pure spéculation».
Ces propos du porte-parole officiel de la présidence de la République, Bélaïd Mohand Oussaïd, tenus aujourd’hui lors de sa traditionnelle rencontre avec les médias, ne souffrent d’aucune ambiguïté.
S’il a souhaité la bienvenue à toutes les propositions et amendements, Bélaïd Mohand Ousaïd a fermé la porte à tout débat autour des constantes nationales qui sont l’Arabe, l’Islam et le Tamazighth.
Le porte-parole de la présidence de la République a tranché la question, rappelant la position du président Tebboune qui a écarté tout débat autour de ces constantes.
Une telle déclaration tranchée, la présidence de la République coupe, définitivement, l’herbe sous les pieds de certains acteurs et personnalités politiques qui ont fait des constantes nationales un fonds de commerce.
Précisément, elle sonne comme un désaveu au président du mouvement El Bina et ex malheureux candidat à la présidentielle de décembre de 2019, Abdelkader Bengrina, sorti du bois, il y a peu, pour saborder la constitutionnalisation de Tamazight.
D’autres acteurs politiques lui ont emboité le pas, exprimant publiquement leur rejet de la proposition contenue dans le document portant sur l’insertion de Tamazight comme disposition qui ne peut faire l’objet de révision.
Le Porte-parole de la Présidence a, également, fustigé les agissements de «certains qui instrumentalisent la religion sur les plateaux de chaînes de télévision afin de semer la discorde au sein du peuple algérien», dira-t-il, tenant à rassurer que l’islam «demeure l’unique religion du peuple algérien inscrite parmi les constante nationale».
Par ailleurs, le ministre conseiller de Tebboune n’a pas exclu la possibilité d’ «une prorogation, pour une durée raisonnable», de la campagne du débat sur de l’avant-projet de révision constitutionnelle afin qu’elle soit «le fruit d’un consensus national le plus large possible», soulignant que plusieurs partis politiques, associations civiles et personnalités nationales, ont émis le vœu d’une prorogation des délais, à l’étude actuellement.


Algérie-France : entre Tebboune et Macron, le courant passe très bien

Abordant le dernier appel téléphonique entre le président Tebboune et son homologue français, Emmanuel Macron, le porte-parole de la présidence de la République a fait savoir que cet appel a été fait à la demande du président Macron, écartant, au passage, tout incident diplomatique entre l’Algérie et la France suite au rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, dans le sillage du reportage de France5 sur le mouvement de contestation populaire, le ‘’Hirak’’.
Bélaïd Mohand Oussaïd affirme avoir décelé une volonté sincère de la part du Président français de bâtir une relation de partenariat avec l’Algérie dans le respect de sa souveraineté, avant d’affirmer que des lobbies en France ,à leur tête les nostalgiques de l’Algérie française, travaillaient pour nuire à la relation entre l’Algérie et la France.

Hacène Nait Amara