ENIEM de Tizi-Ouzou : mise en œuvre imminente d’un plan de relance

0

La situation de crise à l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM) de Tizi-Ouzou, connaîtra un dénouement «dans les prochains jours», a assuré dimanche le wali, Mahmoud Djamaa, à une délégation des travailleurs de l’entreprise, a-t-on appris du directeur local de l’industrie et des mines, Hamitouche Moula.

Le wali a informé les représentants des travailleurs, qui ont organisé une marche pour réitérer leurs revendications, de «la mise en oeuvre dans les prochains jours, le temps d’accomplir les formalités réglementaires nécessaires et d’arrêter les mécanismes adéquats, d’un plan de relance de l’entreprise qui a été soumis au Gouvernement» à indiqué à l’APS, M. Hamitouche.

Les travailleurs, en arrêt de travail depuis 55 jours, ont marché du siège de l’entreprise à la zone industrielle de Oued-Aissi, à la sortie sud-est de Tizi-Ouzou, en destination du siège de la wilaya, en réitérant leurs principales revendications que sont «le départ de l’actuelle direction» et «l’élaboration d’un plan de relance pour l’entreprise».

Le 30 novembre dernier, une note de la direction de l’entreprise annonçait «un arrêt technique d’activité d’une durée d’un mois» (du 01 au 31 décembre), pour cause de «persistance du blocage de la banque pour l’octroi des crédits nécessaires pour le financement des approvisionnements, la rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l’arrêt de la production».

Les travailleurs avaient rejeté cette décision et organisé plusieurs actions de protestation pour exiger la reprise du travail, tout en demandant le départ de l’actuelle direction, «responsable», selon eux, de cette situation, ainsi que la mise en place d’un plan de relance pour l’entreprise.

Ils ont été reçus à plusieurs reprises par les autorités locales qui s’étaient engagées à «transmettre leurs préoccupations aux autorités du pays» et une délégation ministérielle a été dépêchée sur les lieux, dès la 1ère semaine, pour s’enquérir de la situation.

Dimanche dernier, c’était au tour du président du groupe Elec-El Djazair de se déplacer au niveau du complexe pour rencontrer les travailleurs qu’il avait inviter à reprendre le travail en s’engageant à prendre en charge leurs revendications.

Un plan de relance élaboré, depuis, en collaboration avec le groupe Elec-El Djazair et le ministère de l’industrie prévoyant, entre autres, une éventuelle sous-traitance mutuelle avec d’autres groupes du secteur, a été, également, soumis au Gouvernement. Pour Mouloud Ould Elhadj, un des représentants syndicaux, les travailleurs refusent de reprendre l’activité car, «en plus de n’avoir rien à faire du fait de la persistance des conditions de blocage, ils savent ce qui les attend».

La direction de l’entreprise, souligne-t-il, «est en droit d’aller vers un plan social de licenciement pour raisons économiques en cas de reprise».

Une disposition réglementaire, prévue dans la convention collective de l’entreprise, «permet à l’employeur d’y recourir pour des raisons économiques après deux arrêts techniques d’activité», rappelant que l’ENIEM a, justement, connu deux situations d’arrêt technique d’activité durant l’année écoulée. Contacté à plusieurs reprises par l’APS, la direction de l’entreprise, dont le siège est fermé, était injoignable toute la journée.
R. E.