Le président de la République décrète le 15 septembre Journée nationale de l’imam

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Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété, mercredi, la date du 15 septembre, qui coïncide avec l’anniversaire de la mort de l’éminent Cheikh Sidi Mohamed Belkebir, Journée nationale de l’imam, mettant en avant le rôle scientifique, culturel et social de l’imam algérien qui donne sens à la citoyenneté.

« Nous avons décidé de décréter la date du 15 septembre, qui coïncide avec l’anniversaire de la mort de l’éminent Cheikh Sidi Mohamed Belkebir, Journée nationale de l’imam, en hommage au défunt et en reconnaissance de sa symbolique, du projet civilisationnel dont il était porteur et de ses contributions avérées dans l’édification du pays et la formation des générations », a précisé le Président Tebboune dans un message adressé aux participants aux travaux de la 19e édition du colloque national dédié à la mémoire de Cheikh Sidi Mohamed Belkebir et lu en son nom par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi.

Cheikh Sidi Mohamed Belkebir était un « éminent érudit » et un « réconciliateur vertueux », a souligné le président de la République, précisant qu' »à travers cet hommage, dans son école d’enseignement et de formation des imams et des récitants du saint Coran, nous contemplons avec fierté les fruits de l’œuvre de l’éminent Cheikh dont le rayonnement scientifique et éducatif dépasse nos frontières nationales pour illuminer d’autres contrées, notamment en Afrique ».

« Digne héritier des prédécesseurs parmi nos oulémas, chouyoukh et éminents imams ayant marqué l’histoire scientifique et culturelle de l’Algérie, il n’est pas étonnant que Cheikh Sidi Mohamed Belkebir jouisse d’une acceptation sur cette terre bénie », a ajouté le Président Tebboune.

Et de mettre en avant l’importance d’évoquer la symbolique de l’imam Belekbir au sein de la société, étant une référence de par sa culture et son identité, qui a ancré chez ses enfants la considération et le respect de l’imam qui, a-t-il dit, demeure digne de la confiance de notre peuple noble qui apprécie également chez nos oulémas et nos imams leur engagement quant aux questions de la religion, de la patrie, de la nation et de l’Homme ».

Saluant les efforts des imams, le Président de la République dira, « les caravanes des moudjahidine et des chouhada ont pris le départ des mosquées et des zaouias, pour mener les révolutions populaires bénies jusqu’à la Glorieuse révolution du 1er novembre. Les efforts et démarches de nos imams ont fait échouer les plans d’atteinte à l’unité, en faisant face aux complots ».

« Après l’indépendance de l’Algérie et le recouvrement de la souveraineté nationale, l’imam aux côtés des enfants de la patrie, est passé de la bataille du djihad et de la libération à l’illumination, pour répandre la modération et rejeter l’extrémisme.

Il se dévouera à la moralisation de la vie sociale et la propagation de la vertu pour faire face aux épreuves et éteindre le feu de la fitna à chaque fois que les ennemis du pays tentent de la semer », a-t-il souligné. Rappelant que l’imam « s’est acquitté, dans notre chère Patrie, de ses différents rôles scientifiques, culturels et sociaux et a donné sens à la citoyenneté à travers ses contributions dans l’éducation et l’enseignement », le Président Tebboune a relevé, à cet égard, le rôle important de l’imam « dans la concrétisation du sens du droit, de la justice, de la sécurité et de la conciliation, ainsi que son apport dans la mise en œuvre des programmes préventifs mis en place pour la préservation de la santé publique, outre sa participation aux actions caritatives de solidarité ».

« La mosquée étant l’espace où l’imam s’acquitte de sa mission, et partant de la conviction qu’elle est une institution sociale bâtie par la société pour être un partenaire essentiel dans la concrétisation de son développement inclusif et durable, les enfants de cette Patrie et ses institutions ont rivalisé dans l’édification, l’entretien et la préservation de ces édifices religieux », a ajouté le Chef de l’Etat. Pour affirmer cette conviction, poursuit le Président de la République, « la Mosquée d’Alger (Djamâa El Djazaïr) a été édifiée pour être un phare civilisationnel et un guide pour les mosquées pôles érigées dans toutes les wilayas du pays », relevant qu’elle aura aussi à organiser toutes les activités menées par les imams dans les mosquées de la République, appuyée en cela par des instituts de formation des imams, des centres culturels, zaouïas et écoles coraniques ».
R. N.