Macron sur la question des visas : «Un symptôme de la relation bilatérale entre les deux pays»

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Le Président Macron s'adressant à la communauté française en Algérie.

En clôture de sa visite de travail, durant la journée du mercredi 6 décembre, le Président Français, Emmanuel Macron a tenu une rencontre avec la communauté de son pays à la résidence de l’ambassade de France à Alger.

De nouveau, Emmanuel Macron s’est focalisé sur la question des visas qu’il a qualifiée de «traumatique» allant même jusqu’ à estimer qu’elle constituait «le symptôme de la relation bilatérale entre les deux pays».

Le Chef de l’Etat français a, de fait pu mesurer, lors de son bain de foule effectué à la mi-journée, Rue Larbi Ben Mhidi, l’étendue de la revendication populaire, juvénile surtout, qui n’avait que le seul mot de visa à la bouche.

Cartésien, il eut alors comme réponse que «le visa n’est pas un objectif de vie».

Il y reviendra dans l’enceinte de la représentation diplomatique française, à travers un discours empreint de pragmatisme et d’objectivité.

«Il faut qu’il y ait une relation plus décomplexée en matière de visas et faciliter les démarches au profit des intellectuels, aux artistes, hommes d’affaires, hommes politiques, cadres de l’administration, militaires, étudiants etc.» dira Macron dans cette veine.

Il estime qu’«il faut que ça coûte moins cher, va plus vite et plus simplement» plaide-t-il, non sans prévenir qu’il faille établir un cadre réglementaire que tout le monde doit respecter, «si on ne respecte pas ces règles, on ne peut venir en France» met-il en garde.

Et d’enchainer, voulant être plus explicite : «Dans les deux côtés, il faut qu’on lutte d’une manière beaucoup plus directe, plus décomplexée contre l’immigration illégale. Un étudiant qui vient en France avec un visa d’étude et veut s’installer ou faire autre chose qu’étudier ce n’est pas le but. Cela crée de la défaillance et complique le système. On met, ainsi, beaucoup de rigidité à délivrer des visas aux gens qui en ont besoin et y ont droit et beaucoup d’inefficacité à lutter contre l’immigration illégale par ce qu’on ne coopère pas suffisamment bien» a-t-il soutenu.

Aussi, Emmanuel Macron confie-t-il : «Sur la politique des visas, je veux vraiment que nous revisitions cette relation. J’ai exprimé aux autorités algériennes que nous ayons cette politique de règles claires, de simplification des visas et de terre à terre sur les reconduites et la lutte contre l’immigration illégale».

En parallèle, le Président français assure de sa volonté à développer davantage d’écoles françaises en Algérie affirmant : «Je veux bien que la jeunesse algérienne puisse avoir les meilleurs formations ici en Algérie et que le destin ne soit pas d’aller les suivre en France. Pour cela, nous allons développer davantage d’écoles françaises ici en Algérie pour accueillir pas seulement  les enfants de françaises ou de français établis en Algérie mais également  pour les jeunes algériens. Nous allons ensuite développer les doubles cursus. Je veux bien que les grandes universités françaises soit présentes par les doubles cursus », a-t-il conclu.

Hacène Nait Amara