Pétrole : le Brent s’approche des 83 dollars à Londres

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Les cours du pétrole approchaient de leurs plus hauts en plusieurs années, atteints en début de semaine, alors que les prix du gaz se stabilisaient dans un marché de l’énergie volatil, entre demande en plein envol et production limitée.

Jeudi matin, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 1,23% par rapport à la clôture de jeudi, à 82,96 dollars à Londres.

A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre prenait 1,23% à 79,28 dollars, effleurant les 80 dollars qu’il n’a pas atteint depuis 2014. En milieu de semaine, les cours du brut avaient connu un soudain recul alors que les réserves du pétrole des Etats-Unis avaient augmenté plus que prévu sur une semaine.

Mais les inquiétudes sur un possible affaiblissement de la demande du premier consommateur mondial n’ont pas duré: « Les Etats-Unis importent à tout va », commente Stephen Brennock, analyste, qui note que la production locale n’accélère pas assez vite pour répondre à une demande bien plus robuste qu’en 2020. « Je continue de penser que toute baisse des prix ne durera pas, étant donné l’appétit mondial pour l’énergie », abonde Jeffrey Halley, analyste. L

a flambée des cours du gaz en Europe et en Asie profitent au pétrole. Après plusieurs séances de montagnes russes, le cours du gaz européen reprenait son souffle: le marché de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, qui a atteint mercredi un sommet à 162,12 euros le mégawattheure (MWh) et avait sombré jeudi à 81,07 euros, se stabilisait vendredi, en hausse de 2,94% à 99,25 euros.

Le président russe Vladimir Poutine avait aidé à calmer les ardeurs du marché en laissant entendre que la Russie pourrait stabiliser le marché global. « Nous pouvons atteindre un record de livraison de nos ressources énergétiques vers l’Europe, y compris de gaz », a-t-il affirmé.

Mais « avec la Chine sur le marché pour se fournir de l’énergie +à tout prix+, et les problèmes d’approvisionnements de l’Europe, les annonces russes ne pouvaient avoir qu’un effet temporaire », ajoute M. Halley.
R. E.