Transport aérien: Ouyahia libèrera-t-il l’Open Sky ?

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Le gouvernement était en force, mercredi au Palais des Expositions à Alger, à l’occasion de le tenu de l’Université d’été du Forum des chefs d’Entreprise (FCE).

Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, invité d’honneur du Patronat privé, a rendu le geste avec élégance, en se faisant accompagner par huit ministres de son cabinet, réitérant par là sa volonté de conforter et donner de l’épaisseur aux relations public-privé.

Tenant un discours tout autant apaisant que rassurant à l’adresse de ses hôtes, le Premier ministre a focalisé sur la politique de l’Etat à booster l’investissement sous toutes ses formes.

Soulignant d’abord que le système fiscal de l’Algérie était l’un des rares dans le monde qui «encourage l’investissement», dira-t-il, il s’est engagé en faveur d’«une décentralisation accrue de tous les actes liés à l’investissement, notamment le foncier industriel» a-t-il soutenu.

Pour Ouyahia, il s’agit en fait, d’investir dans les différents créneaux de la chaine d’exportation de la production nationale : «nous devons avoir demain des entreprises de prospection des marchés extérieurs, de packaging, d’affrètement de transport de fret, et même des entreprises privées de transport aérien ou maritime de fret», prévoit-il.

Sur ce dernier point précisément, des observateurs croient déceler les prémices vers l’autorisation de l’Open Sky, objet de controverses depuis des années.

Sue le plan des prévisions, le chef de l’Exécutif a aligné des chiffres.

Ainsi, a-t-il évoqué la relance de l’investissement public à travers un budget d’équipement de plus de 4.000 milliards DA en 2018. Soit une hausse de 1.000 milliards DA comparativement à 2017.

Il a expliqué que ces dépenses publiques comporteront, entre autres, plus de 250 milliards DA destinés directement au développement local, ainsi que plus de 260 milliards DA destinés à la bonification des taux d’intérêts.

Egalement, Ouyahia, il a mis en exergue la réactivation du Fonds national de l’investissement (FNI) pour accompagner les investissements majeurs, et le maintien de l’ensemble des mesures de soutien à l’investissement et de bonification des crédits bancaires à l’investissement.

Tout comme il a mis en avant une mesure prise, permettant la réalisation, dans un délai maximum d’une année, de 50 nouvelles zones industrielles sous la responsabilité directe des walis auprès desquels l’opération a été décentralisée.

Enfin, et insistant sur le rétablissement de la priorité à la production nationale dans le cadre de la commande publique, conformément au code des marchés publics en vigueur, ainsi que le recours aux appels d’offres nationaux pour toute réalisation publique, prévenant que, désormais le  recours aux entreprises étrangères «deviendra ainsi l’exception», a-t-il précisé.

Azzouz Koufi