Législatives 2021 : La décantation

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Echéance- clef dans la configuration de la nouvelle Algérie, telle que prônée par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les Législatives de juin 2021 avancent à grand pas.
Trajectoire imparable ? Le Président a eu à souligner la primauté de l’adhésion sur le taux de participation, le souci premier étant de doter le pays d’une institution fondamentale.
Des enseignements jaillissent déjà depuis le début du retrait des formulaires de candidatures et surtout le pré bilan fait autour de l’état des lieux, avant la date limite du dépôt des listes, rallongée d’une semaine à ce mardi 27 avril.
Sous cet angle, il convient de rappeler le boycott de l’opposition démocratique, menée par les partis de proue tels le FFS, le RCD et autre PT.
Le reste des formations, sans ancrage avéré, à l’image de l’UCP de Zoubida Assoul ou l’UDS de Karim Tabbou, leur ont emboité le pas entérinant de ce fait une ruse stratégique latente, au regard de leur peu d’envergure.
Mais gros perdant dans l’affaire, les petits partis satellites, habitués au repêchage sur la base des sacro saints quotas qui prévalaient jusque- alors en fonction de leur allégeance au pouvoir en place, se voient littéralement laminés, au détour de parrainage inaccessible désormais.
Du coup, ce sont les partis d’obédience islamistes qui tendent à rafler la mise, au détriment du binôme classique FLN- RND, décrédibilisés à fond par les désastreuses forfaitures qui ont fait tant mal au pays et à ses institutions et dont les chefs principaux croupissent actuellement en prison pour des faits de corruption.
Des délits qui ont gangréné jusqu’aux rendez-vous électoraux les plus capitaux de par l’argent sale et la ‘’Chkara’’.
Mais ce qui reste à craindre est que rompus à de tels exercices infâmes, le FLN et le RND trouvent moyens pour se recycler. De ce point de vue, ‘’l’Algérie nouvelle’’ aurait gagné, et grandement gagné, à les mettre en veilleuse pour les échéances de 2021. En tout état de cause, nul ne pleurerait sur le sort, hormis leurs chefs actuels qui tentent désespérément de donner au change et embarquer à bord du wagon du renouveau. Pathétique et sordides billevesées !
Vient ensuite un segment sous la forme d’un invité surprise. En l’occurrence les indépendants, constitués de larges couches de la jeunesse, issus de la société civile.
A ce niveau, le pari est grand. Surtout ardu, car tous ces contingents, nombreux selon les échos, pêchent, à priori, par l’absence d’un cursus politique qui en feraient, une fois à l’Hémicycle, des proies faciles pour les prédateurs traditionnels en tous genres, embusqués à l’APN.
Ce sont là des appréhensions qui pourraient passer pour être alarmistes avant l’heure, mais qui n’en restent pas moins réelles.

Azzouz K.