Pétrole : le baril de Brent dépasse 77 dollars

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Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse vendredi, le Brent flirtant même avec son plus haut niveau de l’année, propulsés par les perturbations touchant la production alors que la demande s’annonce plus forte.

Vers 09H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 77,52 dollars à Londres, en augmentation de 0,35% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril de WTI pour le même mois progressait de 0,22% à 73,46 dollars.
Le Brent a atteint 77,74 dollars en début de séance asiatique, s’approchant ainsi de son précédent plus haut à 77,84 dollars enregistré le 6 juillet.

Le dépasser renverrait le contrat de référence européen à un niveau plus vu depuis près de trois ans, le 29 octobre 2018.

« Les prix du pétrole ont augmenté ces derniers jours en raison d’un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande », résume Naeem Aslam, analyste d’Avatrade.

« L’offre de pétrole n’est pas en mesure de suivre la hausse de la demande », explique-t-il.

C’est le cas notamment aux Etats-Unis. L’industrie pétrolière du premier producteur et consommateur de brut au monde subit toujours les effets du passage de l’ouragan Ida dans le Golfe du Mexique et en Louisiane à la fin du mois d’août.

Au total, « ce sont 30 millions de barils qui n’ont pas été extraits au cours des 28 derniers jours, et la production n’est toujours pas revenue à son niveau normal », ont calculé les analystes d’UBS.

Le Bureau de régulation de l’environnement et de la sécurité (BSEE) a indiqué jeudi qu’encore 16% de la production de brut dans le Golfe du Mexique était interrompue.

Les réserves commerciales de pétrole brut dans le pays s’en ressentent.

Lors de son point hebdomadaire mercredi, l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA) a rendu compte d’une nouvelle diminution, la septième consécutive.

Or la demande pétrolière mondiale est en passe de connaître un fort rebond après trois mois de contraction cet été, causée par la résurgence de cas de Covid en Asie, a affirmé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son dernier rapport mensuel publié mi-septembre.
R. E.