Arezki Berraki n’écarte pas l’éventualité de l’augmentation du tarif de l’eau à l’avenir

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Arezki Berraki, ministre des Ressources en eau

L’augmentation du tarif de la consommation de l’eau n’est qu’une question du temps. Son subventionnement, au même titre que beaucoup d’autres produits du reste, ne cesse de peser lourd sur la balance du trésor public.
En tout état de cause, et si la question n’est pas encore, à l’ordre du jour du gouvernement, elle ne constitue désormais plus un tabou.
Et c’est le premier responsable du secteur, Arezki Berraki qui lance la première salve.
Invité, ce jeudi matin, à l’émission ’’L’invité de la rédaction’’ de la Chaîne III de la Radio nationale, le ministre des Ressources en eau ne s’est pas fait violence, loin s’en faut, en soutenant que la question de la tarification de l’eau «doit être abordé à un moment ou à un autre», a-t-il prévenu, soulignant toutefois que cet impératif restait assujetti à un autre, soit l’amélioration du service public de l’eau.
De fait, le ministre estime, à juste titre, qu’il apparait «inconcevable de demander au consommateur de payer pour un servir public de l’eau dont la qualité reste à désirer», fera-t-il remarquer.
Arezki Berraki a, ensuite, rappelé que le prix de revient de l’eau produite à partir de stations de dessalement est estimé entre 80 et 100 dinars le mètre cube (m3) et celui des eaux conventionnelles à 50 DA/m3 alors qu’elle est cédée entre 12 et 13 dinars au consommateur. Ce qui fait ressortir, par un simple calcul d’épicier, une énorme différence entre son prix de revient et le tarif dont s’acquitte le consommateur.
En définitive et quoique la hausse des tarifs n’était toujours pas d’actualité, elle demeure parmi les préoccupations du secteur a clairement laissé entendre son premier responsable qui a confié que son département s’attelait «à chercher des formules pour réduire l’écart entre le prix de revient de l’eau et celui que paye le consommateur» dira-t-il, ajoutant pour résumer sa pensée qu’ «Il faut que l’eau paye l’eau !».
Par ailleurs, Beraki a estimé que la meilleure façon de lutter contre le gaspillage de la ressource hydrique restait l’application du tarif réel de ce précieux liquide.
«Tant que le consommateur continue à recevoir de l’eau presque gratuitement, il ne souciera guère de sa préservation », a-t-il avancé, notant que «le consommateur paye en moyenne entre 500 à 700 dinars par trimestre de sa consommation d’eau».
Un montant qualifié de «dérisoire» par le ministre des Ressource en eau

Hacène Nait Amara