Éducation : Les enseignants du primaire prêts au dialogue avec la tutelle

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Le membre de la Coordination nationale des professeurs d’enseignement primaire (PEP)-Alger ouest, Salah Eddine Benzerara a fait état, lundi à Alger, de la disposition de la Coordination à la concertation avec le ministère de tutelle pour trouver des solutions satisfaisantes pour les deux parties.

Dans une déclaration à l’APS, lors d’un sit-in observé par les enseignants relevant des directions de l’Education d’Alger devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Alger, M. Benzerara a souligné que la Coordination (non agréée) « est prête au dialogue avec le ministère de l’Education nationale autour des revendications socio-professionnelles » des enseignants protestataires, notant qu' »à ce jour ils n’ont rien reçu à ce propos ».

Les enseignants ont fait part de leur décision d’observer un sit-in chaque lundi jusqu’à satisfaction de leurs revendications « légitimes », notamment celle relative « à l’augmentation des salaires, la révision des programmes et curricula pour améliorer la qualité de l’enseignement et alléger le cartable de l’élève, l’unification des critères de classification et la réduction du volume horaire ».

Les protestataires réclament également « le droit à la promotion systématique au grade de professeur principal au bout de cinq (5) ans d’exercice et de professeur formateur au bout de dix (10) ans, ainsi que le droit à la retraite proportionnelle par l’inscription du métier d’enseignant parmi les métiers pénibles ».

Pour sa part, Lamine Cherfaoui, chargé de l’Education au ministère de l’Education nationale a rappelé « l’ouverture d’une série de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux du 20 février au 12 mars, consacrées à l’examen et au débat des questions soulevées dans le secteur », en attendant la rencontre du ministre avec la presse pour le bilan de ces rencontres.

Le ministère de l’Education nationale avait réaffirmé, samedi, « l’intérêt accordé à l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, toutes catégories confondues, et à la satisfaction de leurs revendications légitimes exprimées dans le respect des lois de la République », estimant que le dialogue était « le seul moyen » pour établir la sérénité et le calme au sein du secteur.

Le ministère de l’Education nationale a par ailleurs déploré, dans son communiqué, les appels lancés sur les réseaux sociaux pour enclencher des mouvements de protestation « sans aucun respect de la législation, de la réglementation en vigueur et des lois de la République », exhortant toutes les parties concernées à « faire preuve de prudence et de vigilance face à ces appels tendancieux et à ne pas les suivre », d’autant qu’ils « ne reposent sur aucun cadre juridique autorisé, outre leur non-respect des procédures et obligations juridiques prévues dans le règlement général et les Statuts y afférents ».
R. N.