Étudiants algériens, en France, de retour au pays : Xavier Driencourt pointe la perspective d’octroi systématique du visa de circulation

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Xavier Driencourt en compagnie de Béatrice KHAIAT, Directrice Générale de l’Agence Campus France Paris au lancement de la campagne Campus France 2020

Bonne nouvelle, à l’horizon, pour les étudiants ayant terminé leur cursus universitaire en France ?
L’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, l’a clairement laissé entendre, mercredi 27 novembre, lors de la soirée du lancement de la campagne « Campus France 2020’’ tenue à l’antenne de l’Institut français d’Alger.

En effet, le diplomate français a fait état de concertations entre les différents services de sa chancellerie aux fins d’étudier la possibilité d’octroi «systématique» de visas de circulation aux étudiants algériens qui choisiraient le retour au bercail après leurs études en France.

Sans les expliciter, il a également évoqué «des conditions à remplir» pour souscrire à cette option, expliquant qu’une telle mesure répondait au souci «d’encourager les passerelles entre les étudiants algériens et la France à l’issue de leurs études» a souligné Xavier Driencourt.

Il faut savoir que 30 500 étudiants algériens sont inscrits dans des universités françaises, faisant de l’Hexagone la destination, de loin, la plus prisée par la masse estudiantine nationale. Cela se traduit encore par un flux annuel situé entre 5000 et 10 000 étudiants algériens.

A titre comparatif, entre 100 et 200 étudiants choisissent le Canada, une centaine les Etats-Unis et la Turquie, alors que l’Arabie Saoudite enregistre aux environs de 400 étudiants.

Des chiffres qui gonflent les statistiques en la matière et qui font de la France 5eme pays d’accueil pour les étudiants étrangers.

Par ailleurs, l’ambassadeur de France en Algérie n’a pas manqué de réfuter certaines informations rapportées par la presse, selon lesquelles son pays retoquait les demandes d’inscription des étudiants étrangers dans les campus français, dans le cadre du projet de réforme des études en France.

Dans cette veine, Xavier Driencourt s’est plu à rappeler qu’il avait tenu à réaffirmer au ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui lui avait accordé une audience la veille, tout l’intérêt que portait son pays à sa relation avec l’Algérie.

«L’Algérie reste, restera un partenaire privilégié pour la France», a-t-il affirmé à sujet, expliquant qu’il y va de l’intérêt de la France d’accueillir des étudiants algériens «pour peu que ces derniers aient un projet professionnel et éducatif et non pas pour aller faire de la plonge dans un restaurant en France» a-t-il toutefois, fait remarquer.

Enfin et revenant sur la réforme des études en France, Xavier Driencourt a confié s’être battu auprès du cabinet du Premier ministre, l’année dernière, pour faire en sorte qu’il ait des modalités «très particulières» au profit des étudiants algériens de manière à ce que ces réformes ne les pénalisent pas.

Hacène Nait Amara