Le Front de libération national vit-t-il les pires moments de son histoire ? Et pour cause un appel pour sa restitution au musée de l’histoire émanant cette fois-ci de ceux qui sont censé le défendre.
Désormais cette revendication n’est plus l’apanage de l’opposition et des adversaires politiques du FLN mais celle de l’Organisation National des Moudjahidine (ONM).
Dans une vidéo mise en ligne, mardi 04/05, le secrétaire général (SG) de l’ONM par intérim, Mohand Ouamar Benelhadj, a violemment chargé le parti du FLN actuel, version Baadji.
En résumé, le vieux et authentique moudjahid dont la voix porte solidement, a pointé une décadence de fait de l’ex parti unique, devenu un appareil dès 1962, après avoir été un front politique réel durant la guerre de libération nationale, suggérant sa restitution au Musée de l’histoire.
Il serait utile de rappeler que l’intervention de l’homme fort actuellement de la puissante organisation des moudjahidine a coïncidé avec l’incroyable camouflet infligé à Abou al Fadhl Baadji par l’Autorité nationale Indépendante des Elections et traduit par le rejet de sa candidature à la course électorale des législatives du 12 juin 2021.
Encore faut-il noter que de mémoire de militants, jamais un responsable de ce rang du FLN, n’avait entrepris pareille démarche, couronnée par une gifle autant retentissante.
Une ‘’forfaiture’’ librement consentie qui a toutes les chances de précipiter la déchéance du plus grand dinosaure des formations politiques post- indépendance.
Sans être grand clerc, l’on peut avancer, sans risque, que cette sortie du SG de l’ONM, son timing surtout, couplée au fiasco électoral signé par la plus grande hiérarchie du vieux parti, constitue un signal fort, très fort, des autorités du pays à se délester d’un satellite devenu par le temps trop encombrant, dès lors qu’il pourrait hypothéquer, à leurs yeux, le projet capital d’une Algérie nouvelle.
Dans ce sens, est- il seulement besoin de rappeler que le FLN, de concert avec son clone, le RND, est derrière tous les maux qui ont fait de l’Algérie un pays à genoux, aujourd’hui ?
Az. Koufi
