Pétrole : Le Brent à plus de 28 dollars

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Les prix du pétrole se sont légèrement améliorés mardi, les investisseurs saluant les mesures de relance et de soutien de la demande d’or noir de la banque centrale américaine au lendemain d’une séance indécise.

Ce mardi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 28,58 dollars à Londres, en hausse de 5,73% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour mai gagnait 7,41%, à 25,09 dollars.
La veille, les deux barils de référence avaient fini en hausse à l’issue d’une séance particulièrement volatile.

Les investisseurs « espèrent que les Etats-Unis vont bientôt parvenir à un accord sur un programme d’aide de 2.000 milliards de dollars » pour contrer les effets de la pandémie de coronavirus, a estimé Al Stanton, de RBC.

« Cela donne une forte impulsion aux prix du pétrole, au moins à court terme », a ajouté Eugen Weinberg, analyste.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a par ailleurs annoncé lundi une nouvelle salve de mesures – dont l’achat illimité d’obligations ainsi que divers mécanismes d’aide directe aux entreprises, y compris les PME – pour préserver la première économie du monde des graves conséquences de la pandémiede Covid-19.

Cette initiative susceptible de soutenir la demande de brut a apaisé les craintes suscitées par l’absence d’accord encore lundi entre républicains et démocrates du Congrès sur un plan de soutien massif à l’économie américaine, malgré d’intenses discussions en coulisses.

Il n’y a pour autant « aucun signe d’une réduction de l’offre de pétrole », a ajouté Naeem Aslam, analyste, de quoi expliquer pourquoi « les prix du brut se négocient toujours en dessous du niveau critique de 30 dollars », dans un contexte de guerre des prix entre l’Arabie saoudite et la Russie.

Le Fonds monétaire international (FMI) a par ailleurs alerté mardi sur une « forte baisse » de la croissance cette année de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), plombée par la double peine du nouveau coronavirus et de la faiblesse des prix du pétrole.
R. E.