Tebboune évoque la possibilité de libérer d’autres détenus du «Hirak»

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune n’écarte pas la possibilité de libérer davantage de détenus politiques, notamment ceux du mouvement dit «Hirak».
Après avoir usé de ses prérogatives que lui confère la constitution, le président de la République a gracié à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, des figures du mouvement de contestation populaire appelé communément le «Hirak».
Le président Tebboune a laissé entendre que d’autres détenus d’opinion peuvent connaitre le même sort que celui réservé à Karim Tebou, Samir Belarbi, Amira Bouraoui et autres détenus qui ont été gracié à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Algérie célébrée le 05 juillet de chaque années.
«En ma qualité du président de la République, j’exercerai mes prérogatives constitutionnelles de grâce chaque que cela est nécessaire», a dit le chef de l’Etat en réponse à la question du journaliste de la chaîne publique française, France24, qu’il a interviewé ce vendredi soir 04/07 au siège de la présidence de la République sis à El Mouradia, Alger.
Toutefois, Abdelmadjid Tebboune a tenu à lever une certaine équivoque lié aux incarcérations de militants politiques, notamment ce du mouvement du «Hirak».
«La justice a sévi avec certains de ceux qui sont actuellement en détention au même ceux qui ont été libérés pour insulte et incitation aux attroupements et à la mutinerie pour certains corps de services de sécurités, des agissements qui sont condamnés par loi», a-t-il expliqué à ce sujet.
Pour battre en brèche les accusations de certains organisations de défense des droits de l’homme selon lesquelles l’Algérie utilise ces arguments pour étoffer certaines libertés les voix de militants, le président Tebboune a rappelé au journaliste de France24 que l’«Algérie est le seul pays du tiers-monde, africain et du monde arabe à avoir 160 quotidiens aussi caustiques les uns que les autres, mais jamais quelqu’un n’a été inquiété tant qu’on relève le niveau du débat et tant qu’on fasse de l’opposition aux idées et aux démarches».
Opposer une idée à autre une autre idée ou bien une démarche à une autre démarche cela ne pose aucun problème a expliqué le chef de l’Etat, qui regrette de voir certains exceller dans l’art de l’insulte et l’invective, chose qui tombe sous le coup de la loi a-t-il rappelé.
Face à l’insistance du journaliste du France24 de voir le premier magistrat du pays prononcer une autre grâce au profit d’autres détenus d’opinion et militant du «Hirak», le président Tebboune n’a pas écarté une telle possibilité, estimant que l’Algérie est en passe d’aller vers une période qui nécessite l’effort de tous les algériens et de toutes Algériennes.
Pour conclure sur ce sujet, Abdelmadjid Tebboune parle de la nécessité d’aller vers un apaisement qui permettrait, a-t-il dit, de concrétiser les changements promis lors de sa compagne électorale pour asseoir l’avènement d’une «Nouvelle République.

Hacène Nait Amara