Commerce : Pas de pénurie d’huile, affirme Rezig

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Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé qu’il n’y avait aucune pénurie d’huile de table, ajoutant que la spéculation et les rumeurs étaient derrière le déséquilibre entre l’offre et la demande en raison d’une forte demande par les citoyens sur ce produit de base.

Concernant les rumeurs qui se sont répandues récemment faisant état d’une pénurie d’huile de table au niveau des marchés, M. Rezig a expliqué à l’APS que « cette matière est disponible en quantités suffisantes, mais les rumeurs relayées récemment par les médias sur une éventuelle pénurie ont incité les citoyens à changer leurs comportements de consommation en stockant l’huile de table, d’où cette pression ayant impacté directement le marché.

« A chaque fois qu’une pénurie est enregistrée, de nouvelle quantités sont mises sur le marché pour y remédier », a-t-il rappelé, ajoutant que la crise de l’huile de table provoquée en Ramadhan dernier avait coûté à l’Etat 13 mds DA d’indemnisations au profit des opérateurs, d’autant que ce qui a été consommé pendant le seul mois de Ramadhan équivaut à la quantité consommée en 5 mois.

Actuellement, l’huile vierge est produite dans des usines à Mascara et à Oran, en attendant la mise en service de l’usine de Jijel, qui « permettra la réalisation de l’autosuffisance » de cette matière, a-t-il ajouté.

Il a poursuivi que « nous nous dirigeons, progressivement, vers la non-importation de l’huile vierge, qui est actuellement exportée vers la Tunisie et le Sénégal, en attendant l’élargissement de l’activité d’exportation de cette matière, une fois l’autosuffisance atteinte ».

Pour rappel, le prix plafonné d’un bidon de 5 litres d’huile alimentaire a été fixé à 650 dinars TTC », alors que les prix des bouteilles de 2 litres et de 1 litre resteront inchangés à, respectivement, 250 dinars TTC 125 dinars TTC, en vertu d’un décret exécutif publié au journal officiel (JO) 77. Concernant la pomme de terre, dont les prix ont récemment augmenté à 140 Da/kg dans certaines régions du pays, le ministre a expliqué qu’après la levée des mesures de confinement et la réouverture des restaurants et hôtels, des revendeurs « malhonnêtes » ont stocké d’importantes quantités de ce produit à des fins de spéculation, provoquant un déséquilibre entre l’offre et la demande.

Pour faire face à cette situation, les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ont été mises en œuvre à travers les actions du secteur du Commerce, en coopération avec les services de la Gendarmerie nationale, notamment les opérations de « contrôle secret », effectuées depuis le 25 septembre dernier et concerné plus de 1.000 entrepôts et chambres froides à travers le pays qui se sont soldées par la saisie de plus de 120.000 quintaux (12 millions de kg) de pomme de terre stockée à des fins de spéculation.

Cette opération s’est soldée par la découverte de 50 entrepôts de revendeurs exerçant une activité de spéculation dans 11 wilayas. Les dossiers de ces derniers ont été transmis à la justice et se sont soldés par une plainte déposée auprès du procureur de la République.

Actuellement, les produits saisis sont en train d’être déstockés dans le cadre d’opérations de vente en détail par l’entreprise de « DICOPA », une des filiales du groupe public agro-industries « Agrodiv » relevant du ministère de l’industrie, qui a commencé jeudi dernier à vendre de la pomme de terre à un prix réglementé de 50 Da/kg dans des points de vente dans 50 wilayas.

Cette quantité importante sera distribuée en fonction des moyens de transport dont dispose « DICOPA » en vue d’élargir cette opération qui a été lancée à travers les points de vente d’Alger, Ain Defla, Chlef, Oum El Bouaghi et Ouargla.
Lynda M.