Éducation : L’organisation du BEM décidée consensuellement avec les partenaires sociaux

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Le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout a affirmé, lundi, que la décision d’organiser le Brevet d’enseignement moyen (BEM) avait été prise « consensuellement » avec les partenaires sociaux qui avaient appelé à son report, en raison de la propagation de la pandémie Covid-19 en Algérie.

Répondant aux préoccupations des membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une plénière consacrée au débat du projet de loi de règlement budgétaire du secteur de l’Education nationale pour l’exercice 2017, le ministre a indiqué que «99,99% des décisions relatives à son secteur prises au niveau de Conseil des ministres, dans le cadre de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus sont basées sur les propositions des partenaires sociaux qui ont été toutes satisfaites dont le report du BEM ».

Il y avait « un large consensus avec les partenaires sociaux, en prêtant l’oreille aux préoccupations des élèves et des parents », a-t-il soutenu, ajoutant «je me suis engagé à transmettre les différentes propositions à la plus haute autorité de l’Etat ».

Par la même occasion, le ministre a rappelé que le président Tebboune avait promis, auparavant, de prendre des décisions concernant l’organisation de la fin d’année scolaire 2019-2020, des décisions, poursuit-il, « qui seront certes dans l’intérêt des élèves et des parents », en allusion à la réduction de la moyenne de passage, la comptabilisation de la moyenne des premier et deuxième trimestres ainsi que l’annulation de l’examen de fin de cycle primaire.

Par ailleurs, M. Ouadjaout a insisté sur le fait que le BEM était un diplôme et non une formation, c’est pourquoi l’élève qui a franchi les deux cycles primaire et moyen ouvre droit à ce diplôme, rappelant que les élèves non scolarisés poursuivant leurs études à distance en ont besoin afin d’accéder au monde de la formation professionnelle d’où la nécessité de leur donner cette chance.

Concernant ses prévisions sur le taux de réussite, le premier responsable du secteur de l’éducation a affirmé que « selon les statistiques basées sur les résultats des premier et deuxième trimestres», nous atteindrons un taux élevé de réussite», ajoutant que l’examen constitue «une opportunité pour les élèves qui n’ont pas obtenu la moyenne de 9/20, de passer à la première année secondaire, en calculant les deux moyennes de l’évaluation continue et de l’examen de passage ».

Pour le même responsable, la décision de tenir l’examen «a été prise sur une base pédagogique, une mesure à même d’empêcher de gonfler les notes de l’évaluation continue des élèves.

La plupart des partenaires sociaux ont accueilli favorablement la décision de la tenue du BEM, estimant que la décision du conseil des ministres à ce sujet avait calmé les inquiétudes des élèves et de leurs parents, qui sont plus rassurés du sort de l’année scolaire», tandis que d’autres syndicats, fédérations nationales et associations de parents d’élèves avaient déploré le maintien de l’examen, avançant l’argument du stress qui accompagnera les élèves tout au long des vacances d’été dans l’attente de la date de l’examen.

Le ministère de l’éducation nationale avait a fixé, dans un communiqué, la date de l’examen du BEM, du lundi 7 au mercredi 9 septembre 2020.
R. N.