Emeline Laurens, conseillère politique à l’ambassade de France en Algérie : La passion de la photo, comme violon d’Ingres

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Passionnée par la photographie, Emeline Laurens a toujours son appareil- photo en bandoulière, ou, à défaut, le viewer de son Iphone.
Diplomate de carrière, elle a toujours le doigt ‘’sur la gâchette’’ pour immortaliser un paysage ou une scène digne d’être fixée pour la prospérité, au gré de ses vadrouilles.
Lors d’une exposition photographique, placée sous le thème de «Poésie citadine» à l’Institut Français d’Alger (IFA), Emeline Laurence est revenue sur sa passion de la photographie, tout en exprimant son admiration pour les paysages féeriques de l’Algérie et les gens simples qui aiment se faire photographier.

Propos recueillis par Hacène Nait Amara

Parlez-nous un peu de cette passion qui vous anime pour la photographie.
C’est une passion qui m’anime tous les jours. Lorsque je sors dans les rue d’Alger pour me promener, par exemple, je porte toujours un appareil de photographie sur moi ou un Iphone. Je regarde tout ce qu’il y a autour de moi et j’essaye de m’imprégner de ces lieux et des scènes qui sortent, un peu, de l’ordinaire.
Cela enrichit mon expérience et me permet de faire des rencontres. J’aime beaucoup travailler sur les lignes et les couleurs qui attirent toujours mon regard. Je m’intéresse aussi énormément aux gens et j’essaye d’en faire l’objet d’histoires que je raconte à travers les images que je prends.

A quelle thématique votre exposition d’aujourd’hui répond-elle ?
L’exposition d’aujourd’hui raconte l’Algérie. Ça me tenait vraiment à cœur de montrer ma vision de ce pays et de l’expérience que j’ai eue à travers les lieux que j’ai visités. A chaque fois, je retrouve le sens de ce que je fais, juste avant d’avoir une attention plus soutenue aux lieux et aux gens et à tout ce qui m’entoure. Et c’est toujours ça qui guide ma démarche.

Vos photos représentent pratiquement toutes les régions d’Algérie. Apparemment vous avez visité tout le pays.
Oui, j’ai visité beaucoup de régions mais pas toutes. J’espère pouvoir continuer encore car cela fait à peine, un an que je suis en Algérie et j’ai encore deux ans devant moi, le temps d’aller explorer d’autres endroits. C’est un pays qui est extrêmement riche de paysages très divers, et c’est vraiment un bonheur de pouvoir y voyager.

A ce propos, peut-on connaitre les régions qui vous ont le plus charmé ?

Je peux vous assurer que toutes les régions m’ont impressionné, pour des raisons différentes. Je suis allée à Taghit et c’est la première fois où je vois le Sahara. J’ai trouvé l’endroit extraordinaire. La région de Ghardaïa m’a aussi envoûtée. J’ai également beaucoup aimé le littoral à l’ouest, dont la beauté m’a vraiment plue.

Les gens accepte-t-ils facilement de se laisser prendre en photo ?
Je n’ai jamais eu un seul refus depuis que je suis ici. Au contraire, les gens discutent avec moi et nous passons d’agréables moments d’échange et de dialogue. C’est d’ailleurs l’objectif de mes photographies qui traitent de la vie citadine.

H. N. A.