Farida Saboundji, une icône de l’art algérien s’éteint

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Décédée samedi à l’âge de 92 ans, la comédienne algérienne, Farida Saboundji est l’une des figures artistiques emblématiques du théâtre et du cinéma algériens, où elle a brillé avec nombre de grands comédiens et réalisateurs algériens durant sept décennies. Née le 10 août 1930, au vieux quartier de Douirette à Blida, ville ayant donné naissance à de grands noms artistiques, Farida Saboundji est l’une des grandes comédiennes algériennes, connue pour ses rôles de bourgeoise, « dame de fer » algéroise.

Elle rejoint, très jeune (13 ans), le théâtre, travaillant aux côtés des grands artistes algériens dont Mahieddine Bachtarzi, Ahmed Ayad (Rouiched), Mohamed Touri, Kelthoum et Nouria. Dans les années 50, la comédienne joue plusieurs rôles notamment au théâtre classique au TNA appelé à l’époque l' »Opéra », dont Otello, Don Juan, Tartuffe et bien d’autres. Saboundji a participé, également, aux grands classiques algériens gravés dans la mémoire des Algériens dont « Khoud Ma’Atak Allah » de Hadj Rahim aux côtés de Nouria, Ouardia, Fatiha Berbère, Mustapha El-Anka et Hassan Hassani.

La défunte à également joué dans le film « Médaille à Hassane », de Hadj Rahim, adapté de la pièce de théâtre « El Baouaboun » (Les concierges), aux côtés de Sid Ali Kouiret, Rouiched, Yahia Ben Mabrouk, Mustapha Preure et autres. « Bab El Web » de Merzak Allouache et « Maintenant ils peuvent venir » de Salem El Ibrahimi sont autant de films dans lesquels elle a participé. Farida Saboundji est apparue aussi dans plusieurs feuilletons dont « El Macir » (1989) du défunt réalisateur Djamel Fezaz, où elle a brillamment joué le rôle d’une femme aristocrate et arrogante, et « Kaid Ezzamane » (1999) du même réalisateur, ainsi que dans le sketch « La belle fille et la belle mère » avec Noria.

Dar El Bahjda aux côtés de Bayouna était le dernier feuilleton auquel elle a participé. La défunte a joué dans le film télévisé « Diaf Bla Aarda » du défunt réalisateur Mohamed Hilmi aux côtés de grandes figures de l’art algérien telles que Mohamed Hilmi, Omar Guendouz, Salah Aougrout, Anissa et Abdelhamid Rabia.

En 2017, Saboundji a été décorée de la Médaille de l’ordre de mérite national au rang de « Djadir », ainsi que d’autres distinctions tout au long de sa carrière artistique, en reconnaissance au grand talent et au parcours riche de cette éminente personnalité de l’art algérien qui a voué sa vie et sa carrière au service de la culture algérienne. La dépouille de la défunte sera inhumée, samedi après la prière d’El-Asr, au cimetière d’El-Alia à Alger.
R. C.