Des citoyens, moins nombreux que d’habitude, sont sortis à Alger et dans d’autres villes du pays pour le 48ème vendredi consécutif, dans des marches pacifiques, réitérant leur attachement à l’édification d’un Etat de droit, au moment où la scène politique connaît une dynamique intense en vue de parvenir à une issue à la crise que traverse le pays depuis bientôt onze mois.
Les manifestants se sont rassemblés sur les lieux habituels du Hirak, à savoir la Place Maurice Audin, la Grande-Poste et le boulevard Colonel Amirouche, où un important dispositif sécuritaire était déployé.
Brandissant l’emblème national et des portraits des héros de la Guerre de libération, ils ont entonné des slogans en faveur de l’édification d’un Etat de droit et réitéré leur appel à la libération des personnes arrêtées lors des précédentes manifestations, la poursuite de la lutte contre la corruption, tout en réaffirmant leur attachement à l’unité nationale. Ce 48ème vendredi du Hirak intervient alors que la scène politique connaît une dynamique intense marquée, notamment, par les rencontres du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avec des personnalités nationales et politiques pour examiner la situation générale du pays.
Dans le cadre des concertations sur la situation générale du pays à la faveur des consultations en cours sur la révision de la Constitution en vue de l’adapter aux revendications populaires, le président Tebboune a reçu l’ancien chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi, et le chef de la Wilaya IV historique Youcef Khatib. Il a aussi rendu visite à l’ancien ministre, Ahmed Taleb Ibrahimi.
M. Tebboune a reçu également dans le même cadre, l’ancien coordonnateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM), Karim Younes, le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, et le président de l’Association des oulémas musulmans algériens, Abderrezak Guessoum.
Le président de la République avait reçu fin décembre l’ancien Premier ministre, Ahmed Benbitour.
Dans d’autres wilayas, les manifestants, dont le nombre a reculé comparativement aux précédentes marches, ont de nouveau réitéré leur appel à la mise en place de réformes politiques et économiques.
R. N.
