Le Président Tebboune à Al Jazeera : «L’Armée algérienne s’est retirée de la politique»

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) s’est retirée de la politique depuis une quinzaine d’années et est en état prêt pour toute situation d’urgence dans le cadre des missions constitutionnelles qui lui sont dévolues.

Dans une entrevue accordée à la chaîne qatarie « Al Jazeera », diffusée mardi, le Président Tebboune a indiqué que l’Algérie œuvrait à renforcer « davantage » son armée, précisant que les dernières manœuvres de l’ANP s’inscrivaient « dans le cadre de sa professionnalisation et de la garantie de l’état prêt de ses troupes pour toute situation d’urgence ».

Soulignant que l’ANP « s’est retirée de la politique depuis une quinzaine d’années », il a soutenu qu’elle « est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’Etat ».

« La relation entre la Présidence et l’Armée est une relation somme toute naturelle », a-t-il ajouté dans ce sens, affirmant que « la stabilité du pays a été préservée grâce à la force de l’ANP ».

Par ailleurs, le président de la République a indiqué que « l’Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots, mais aussi parce qu’elle porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés ». « C’est pour cette raison que l’on veut faire taire sa voix, mais cela n’arrivera pas », a-t-il soutenu.

Relevant à ce propos, que l’Algérie n’avait pas de dettes extérieures, que ses positions étaient indépendantes et que son système social était constitutionnalisé, le Chef de l’Etat a mis en avant les acquis réalisés dans ce sens, à l’instar de la subvention des produits alimentaires, la gratuité de la médecine et de l’enseignement, « ce qui permet une vie décente au citoyen », a-t-il ajouté.

S’agissant des relations algéro-françaises, le Président Tebboune a évoqué l’existence en France de trois lobbies, « en désaccord entre eux d’ailleurs » expliquant qu’il s’agit du lobby des colons ayant quitté l’Algérie au lendemain de l’indépendance et qui ont transmis leur rancœur à leur descendance, d’un deuxième constituant le prolongement de l’Armée secrète française et d’un troisième formé d’Algériens qui ont choisi de soutenir la France.

Pour ce qui est de l’Editorial du journal « Le Monde » sur l’Algérie, le Président Tebboune a déclaré que l’Algérie dont parle ce journal « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».
L. M.