Métro d’Alger : aucune date n’a été encore fixée pour la reprise de service

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La date de reprise de service de métro d’Alger à l’arrêt depuis le 22 mars 2020 n’a pas été encore fixée et la décision revient aux pouvoirs publics, a indiqué mardi à Alger, le directeur général l’Entreprise du métro d’Alger (EMA) Ali Arezki, assurant qu’un plan de reprise est déjà élaboré.

« La date de reprise de service n’a pas été encore fixée. Nous attendons la décision des pouvoirs publics (..) mais entre- temps nous avons déjà élaboré un plan de reprise », a-t-il précisé sur les ondes de la Radio nationale.

Ce plan de reprise comporte deux volets, selon M. Ali Arezki. Le premier consiste à l’adaptation de l’offre de transport afin d’assurer le transport des usagers dans de bonnes conditions sanitaires, a –t-il expliqué.

A cet effet, l’Entreprise a fixé les horaires d’exploitation de 7h00 à 19h00, et la mise en place d’un programme d’exploitation avec une rame chaque 4 minute 30 pour éviter l’entassement à l’intérieur des rames.

Le second volet, concerne le protocole sanitaire qui a été mis en place pour la lutte et la prévention contre la propagation de la pandémie. Il englobe le port obligatoire de la bavette, la prise de température et à l’entrée des stations et à l’intérieur de la gare un marquage au sol et le gère-files ont été également placés pour le respect de la distanciation physique.

S’agissant de l’aération, il a assuré qu’au bord du métro, les rames seront ventilées, aérées et nettoyées régulièrement avant et après chaque trajet.

Toutefois, il a précisé que la reprise sera progressive et contrôlée avec la limitation du nombre de voyageurs à 50 % des capacités des rames. Evoquant les pertes subies par l’EMA, M. Arezki a souligné que l’Entreprise a été impactée par les incidences de la pandémie Covid-19 sur l’activité du transport.

Il dira, à ce propos « nous sommes à l’arrêt depuis le 22 mars 2020 et les pertes sont évaluées à plus de 13 milliards de dinars pour l’ensemble des modes de transport, à savoir métro, tramway, téléphériques et télécabines ».

Il souligne également que le système d’exploitation de ce genre de transport nécessite une maintenance régulière, même lorsqu’ils sont à l’arrêt. « Cela a généré beaucoup de charges et de dépenses alors qu’en contrepartie, il n’y a pas eu recettes’, a -t-il encore argué. Donc, une reprise de l’activité permettra d’amortir un peu cette perte que l’EMA avait subie, selon ce responsable.

En plus, il a ajouté, que le ticket de métro est subventionné par l’Etat et l’EMA recevait une dotation pour compenser les charges d’exploitation.

l’Entreprise, a-t-il poursuivi, arrive à couvrir les charges d’exploitation à un niveau de 30% par la vente des tickets, alors que les 60% restantes sont prises en charge par l’Etat.

Abordant la gestion du métro d’Alger, le même responsable a indiqué qu’elle est confiée à une société 100 % algérienne, une filiale de l’EMA qui dispose des compétences capables d’assurer toute la gestion du métro , dont, l’exploitation et la maintenance avec la sécurité et la qualité requise.

Pour ce qui est du projet de l’extension du métro d’Alger, il indiqué qu’actuellement, il y a deux extensions « très importantes » qui sont en cours de réalisation.

La première extension est celle reliant Ain Naadja à Baraki (4.4 km), quant à la seconde extension reliant El Harrach-centre à l’aéroport international d’Alger (9,5 km) .

Pour les autres projets d’extension du coté ouest de la capitale, il a souligné que des études ont été réalisées mais les travaux ne sont pas encore lancés.
R. N.