«Prix Goncourt choix Algérie 2019»: une innovation, un gros succès

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Point d’orgue de la semaine de la francophonie de l’Institut français d’Algérie (IFA), le «Prix Goncourt choix Algérie 2019»,  a été célébré, samedi 23 mars.

Un évènement «historique», de l’aveu du Conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’IFA, Grégor Trumel, pour marquer une toute première pour l’Algérie qui rejoint, ainsi, la Chine dans le club très restreint des pays associés à l’Académie Goncourt pour la remise de ce prestigieux prix littéraire, qui fait rêver écrivains et auteurs.

Cette initiative méritoire du directeur de l’Institut français de Constantine a été mise en exergue par  Grégor Trumel qui a expliqué, lors de son allocution de circonstances, que le choix de l’Algérie à abriter ce  Prix «obéit à des critères plus que logique lorsque l’ont sait que pas moins de 11 millions d’Algériens parlent le français et que l’Algérie est le deuxième plus grand pays de la Francophonie».

A ses yeux, il apparait, ainsi «fondamental» que l’Algérie prenne part à ce grand événement littéraire.

D’autant qu’une telle initiative ait pu donner la parole à la jeunesse dans la mesure où  les membres du jury du «Prix Goncourt choix Algérie 2019», au nombre de 12, étaient  issus des cinq Instituts français d’Algérie à savoir celui d’Annaba, de Constantine, d’Alger, de Tlemcen et d’Oran, des étudiants, des lycéens et des universitaires et dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 30 ans, a fait rappeler le directeur de l’IFA.  Il convient de souligner que cette manifestation à caractère éminemment intellectuel a été rehaussée par la présence Françoise Chandernagor, membre de l’académie Goncourt ainsi que les ambassadeurs de Suisse, de Belgique, de l’Union Européenne et de Canada en Algérie.

L’illustre membre de l’Académie Goncourt,  émue par l’atmosphère conviviale qui régnait tout au long de cette soirée et les marques de gratitude qui lui ont été exprimées par les organisateurs s’est encore réjoui de se trouver en Algérie pour concrétiser un rêve d’enfance. «Celui de visiter la région de Tipaza», une région qu’elle connaissait à travers le roman de l’écrivain français né en Algérie, Albert Camus, a-elle expliqué.

Après un bref rappel de l’historique du «Prix Goncourt» par Françoise Chandernagor, la parole a été  donnée au représentant des 12 membres de jury qui n’ont pas manqué d’exprimer leur contentement quant à  faire partie du jury pour le «Prix Goncourt choix Algérie 2019»

A signaler que parmi les romans en lice les plus en vue, il y a lieu de citer «Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu, «Ça raconte Sarah» de Pauline Delabroy, «Frère d’âme» de David Diop, «Quatre-vingt-dix secondes» de Daniel Picouly, «Hôtel de Waldheim de François Vallejo, «Maître et esclave» de Paul Greveillac.

Le suspense étant porté à son comble, une enveloppe bien scellée portant le nom du roman gagnant a été remise par Françoise Chandernagor à une jeune fille, choisie parmi l’assistance, pour annoncer le gagnant du prestigieux «Prix Goncourt».

C’est fin de suspense : Le roman  «Frère d’âme» de David Diop a été plébiscité par le Jury pour être le lauréat du «Prix Goncourt choix Algérie 2019».

Hacène Nait Amara