Scandale de Sonatrach au pays du Cèdre : des députés libanais jouent les trouble-fêtes (vidéo)

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La décision du président Michel Aoun de reconduire ce contrat, dans un pays où la démocratie n’est pas une formule creuse, et où la société civile joue pleinement son rôle, vient confirmer ce que le porte-parole officiel de la présidence de la République, Momand Said Oublaid, avait affirmé concernant le scandale du carburant frelaté vendu par Sonatrach sur le marché libanais, à savoir qu’il s’agit bel et bien d’une affaire strictement «libano-libanaise».

Les évènements se précipitent dans ce que l’on pourrait qualifier d’affaire liée à l’approvisionnement du Liban en Hydrocarbures algériens.
En effet, alors que le scandale lié à la livraison par BVR, filiale britannique de la Sonatrach, du carburant frelaté au Liban alimente encore la chronique, sans avoir livré l’intégralité de ses secrets, voilà que le président libanais, Michel Aoun, a décidé en personne de reconduire ce contrat. Pareille décision, qui n’a guère pu être prise individuellement par la présidence libanaise, tend à montrer que les décideurs et les politiques de ce pays doivent en savoir plus qu’ils ne veulent bien nous en dire.

Mieux, pareille décision sous-entend, comme l’a soutenu Mohamed Said, le porte-parole de la Présidence algérienne, vient en effet confirmer qu’il ne s’agit rien moins que d’une affaire strictement «linabo-libanaise ».
La meilleure preuve, au reste, réside sans doute dans le fait que le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné l’ouverture d’une enquête concernant cette affaire.

Cela signifie en claire que l’Algérie n’a absolument rien à cacher dans cette affaire, et qu’à ce titre elle joue intégralement la carte de la transparence.
Or, une poignée de députés libanais, représenté par leur collègue Paula Yacoubian, dans une vidéo mise en ligne, ne l’entend pas de cette oreille.

Dans cette vidéo, en effet, il est demandé d’arrêter séance tenante, et sans autre forme de procès, cette coopération « gagnant-gagnant » avec l’Algérie dans le domaine énergétique. Si ces députés, minoritaires, et sans doute téléguidés par un puissant lobby qui d’un mauvais œil le rapprochement entre Alger et Beyrouth, osent formuler une pareille demande, qui dessert très fortement leur pays soit dit en passant, ils n’en demandent pas moins, eux aussi , l’ouverture d’une enquête à propos de ce scandale.

Le hic, cependant, réside dans le fait qu’ils exigent en parallèle un dédommagement dont le montant exact est fixé.
Cela sous-entend en filigrane que les députés en question disposeraient d’éléments d’information inédits, dont serait privée la justice elle-même.
Ce qui est évidemment faux. Ces députés, sans doute missionnés, font avant tout dans l’agit-prop.

Ils cherchent par tous les moyens à parasiter l’axe Alger-Beyrouth. Mais, fort heureusement, leurs voix demeurent extrêmement minoritaires, et n’ont donc aucune chance d’aboutir.

R.B.