Tizi-Ouzou : Les travailleurs d’ENIEM refusent la décision d’arrêt de l’activité

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Des travailleurs de l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) de Tizi-Ouzou, ont organisé mardi une marche pour protester contre la décision d’arrêt technique des activités décidée par la direction de leur entreprise, a-t-on constaté.

De la zone industrielle de Oued-Aissi, à la sortie Sud-est de Tizi-Ouzou au siège de la wilaya, les travailleurs ont exprimé leur refus de cette décision, en endossant la responsabilité de la situation actuelle de l’entreprise à ses dirigeants.

Lundi, la direction de l’ENIEM avait annoncé «un arrêt technique d’activité d’une durée d’un mois (du 01 au 31 décembre)» pour cause de «contraintes financières» et «rupture des stocks des matières premières entraînant de fait l’arrêt de la production».

Un arrêt technique qui s’accompagne d’aménagements financiers à hauteur de 80% du salaire pour les travailleurs percevront leurs salaires de base augmentés de l’indemnité d’expérience professionnelle ainsi que du maintien des primes et indemnités à caractère familial telle l’indemnité pour salaire unique (ISU), durant cette période.

Une décision «à laquelle le partenaire social n’a pas été associé en violation des dispositions de la convention collective de l’entreprise et qui consacre, par ailleurs, l’échec de la direction actuelle dans le redressement de l’entreprise», a indiqué, dans une déclaration à l’APS, Mouloud Ould Hadj, un des représentants des travailleurs.

«C’est la 2ème fois que l’entreprise recourt à cette solution d’arrêt technique de l’activité en l’espace d’une année, alors même qu’elle a bénéficié d’une subvention de l’Etat», a-t-il ajouté pour étayer son propos. Pour sa part, le PDG de l’entreprise, Djillali Mouazer, a souligné à l’APS que «l’ENIEM ne dispose pas de partenaire social, les mandats de la section syndicale et du Comité de participation de l’entreprise ayant expiré», ce qui l’autorise, selon des dispositions de la convention collective, à prendre pareille décision.

M. Mouazer a, en outre, indiqué qu’il se trouve en visite chez le fabricant électroménager Condor à Bordj Bouarreridj pour «une éventuelle sous-traitance mutuelle, voire, une alliance stratégique pour atteindre le niveau d’intégration exigé par la nouvelle réglementation».

Reçus par le wali, Mahmoud Djamaa, qui a écouté leurs doléances, ce dernier s’est engagé à saisir le groupe Elec El Djazair, dont dépond l’entreprise, et le ministère de l’industrie, à propos de la situation de l’entreprise, a indiqué Hamitouche Moula directeur de l’industrie et des mines.
R. N.